
Le Laboratoire
Soutenance de Thèse : Yan ZHANG
"Toward a better understanding and control of polyurethane composite films behavior for actuators "
29/04/2021 - 10h00 - Visioconférence - Bâtiment Gustave Ferrié de l’INSA Lyon
Laboratoire INSA : LGEF
Ecole doctorale : ED162 MEGA
Résumé
Les polymères électroactifs (EAPs) trouvent de nombreuses applications en tant qu’actionneurs souples, compte tenu de leur légèreté, de grandes déformations sous champ électrique et de la facilité d’être élaborés sous diverses formes. Parmi les EAPs diélectriques, le polyuréthane est intéressant, de par ses propriétés diélectriques et mécaniques, un faible coût et des propriétés modulables via la composition et l’incorporation de charges.
Les travaux de recherche décrits dans cette thèse ont pour objectif une meilleure compréhension et un meilleur contrôle du comportement de films composites à base de polyuréthane.
La mesure du couplage mécanique est délicate et complexe. Une large gamme de valeurs du coefficient électromécanique, s’étalant sur plusieurs décades, est présentée pour le polyurethane dans la littérature. Avec deux techniques de mesures (bancs de mesure développés au laboratoire) et des simulations Comsol, il a été obtenu des valeurs de coefficients sur une gamme beaucoup plus réduite, et indiquant un rôle considérable du mécanisme de Maxwell par rapport au phénomène d’électrostriction.
Des conditions d’élaboration et de mesures bien contôlées sont importantes, en termes notamment de taux d’humidité et de niveaux de champs électriques.
Une étude a ensuite été menée sur le rôle des nanocharges sur les propriétés de composites
polyurethane / nanoplaquettes de graphene fonctionnalisé oxygène. Une augmentation de la constante diélectrique et un faible renforcement mécanique ont été obtenus, mais la performance électromécanique n’est pas améliorée. Les raisons possibles de ces résultats discordants ont été examinées avec des analyses multi-échelles. Une attention particulière a été portée sur les mécanismes de conduction et sur les polarisations dipolaires et interfaciale de type Maxwell Wagner Sillars. La faible performance peut venir de l’adhésion modérée entre le polymère et le graphene, mais aussi de la compétition entre l’augmentation de la constante diélectrique et la diminution du champ électrique réellement vu par le polymère.